Alejandro Cesarco (UY)

°1975

L’œuvre de l’Uruguayen Alejandro Cesarco témoigne d’un intérêt soutenu pour le fonctionnement du narratif, de la lecture et de la traduction. En faisant appel à diverses stratégies conceptuelles et un réseau de médias – impressions, livres, photographie, vidéo et installations – il examine le sens des mots et des images en relation au contexte, l’expérience et la vision personnelle de l’individu qui y est confronté. Son œuvre nous rappelle l’importance du récit d’histoires comme principe fondateur et manière de nous faire comprendre.

Musings (2013)

vidéo, son, 5’30’’

L’œuvre vidéo Musings (Rêveries) raconte une série d’anecdotes sur les rêves, les prémonitions, le destin et autres sujets offrant un riche terreau à la créativité. Les histoires choisies ont en commun que les œuvres dont elles ont été extraites (art, littérature ou cinéma) ont à voir avec la mort et la mortalité. Les histoires choisies sont des fragments d’œuvres de Susan Sontag, Ingmar Bergman, Maurice Blanchot, Italo Calvino, Julio Cortázar et Agnès Varda, une distribution d’artistes majeurs qui donnent ensemble une idée spécifique des années soixante.

Co-produit par Contour 2013.

The Reader (2011)

installation diapositives, 17’

L’histoire criminelle est au centre de cette projection. Pendant que l’artiste américain Lawrence Weiner lit à voix haute des extraits de divers romans policiers, les diapositives montrent des textes livrant une analyse de ce genre littéraire. Dans The Reader, le spectateur est contraint de tenir la place du détective. Il est aspiré dans l’histoire et tente de trouver une cohérence dans les fragments qui lui sont présentés. Mais le réseau d’histoires ainsi tissé utilise justement les codes et l’histoire du genre pour violer les conventions du roman et du film policier, suscitant chez le spectateur un sentiment de mystère au lieu de lui fournir un dénouement.